Le cancer est la deuxième cause de mortalité dans le monde après les maladies cardio-vasculaires. En France, il est la première cause de mortalité prématurée. Depuis une trentaine d’années, les chiffres galopent. Les scientifiques et médecins chercheurs se penchent de plus en plus sur l’anti-angiogenèse dont les mécanismes se diffèrent de la chimiothérapie, en poursuivant plusieurs essais cliniques pour envisager un nouveau traitement anti-cancer.
Le mécanisme de l’angiogenèses
L’angiogenèse, d’une façon générale, permet la formation des vaisseaux sanguins à partir de ceux existants. Ce mécanisme est de plus normal dans le fonctionnement physiologique d’un être humain. Mais pour un individu atteint d’un cancer, il est joué à la faveur des cellules cancéreuses. Pour proliférer, les tumeurs ont besoin de substances nutritives et de l’oxygène, surtout lorsqu’ils atteindront la taille de 2 mm. Alors, pour attirer vers lui le terrain favorable pour son développement et pour migrer vers d’autres organes, il déclenche ce mécanisme. Notamment, car la circulation sanguine leur apporte les nutriments nécessaires pour leur développement et les aide à créer des foyers secondaires dans d’autres cellules, qu’on appelle les métastases. Le cancer détourne alors ce processus normal à son avantage pour permettre la croissance des tumeurs malignes et le développement des métastases. L’angiogenèse est la création des vaisseaux sanguins qui permettent aux cellules cancéreuses de se développer et de se nourrir pour se proliférer.
Le principe de l’anti-angiogenèse
L’anti-angiogenèse consiste donc à éviter que le mécanisme de l’angiogenèse ne se produise. C’est de couper les vivres d’une tumeur en empêchant la formation des vaisseaux sanguins. Lorsque les cellules cancéreuses manquent d’oxygène, ils envoient des signaux vers les vaisseaux sanguins avoisinants, les cellules endothéliales qui sont sur les vaisseaux sanguins reçoivent ces signaux et commencent à proliférer et poussent leur branche vers la tumeur pour l’alimenter. L’anti-angiogenèse empêche l’émission des signaux et sa réception vers les cellules endothéliales. Ce dernier sera alors l'antidote amené par les chercheurs pour détourner ce mécanisme, afin d'affamer les cellules cancéreuses, et de les laisser mourir par manque de nutriments et d'oxygène.
Les recherches de médicaments dans l’anti-angiogenèse
L’anti-angiogenèse permet d’éradiquer le cancer par le développement très différent de la chimiothérapie. Il s’agit d’empêcher les tumeurs à utiliser les vaisseaux sanguins pour sa survie. Lors de la privation de la nourriture, il s’asphyxie et mourra. L’objectif du traitement anti-angiogenèses est donc de :
- Combattre la prolifération du cancer en empêchant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins ;
- Améliorer l’efficacité de la chimiothérapie en normalisant les vaisseaux sanguins existants dans la tumeur.
Un des médicaments découverts dans l’anti-angiogenèses, est le bevacizumab. D’après les recherches, il peut freiner le développement du cancer, il répond bien à la recherche liée par l’action anti-angiogenèse, mais il ne peut pas éradiquer la tumeur. C’est pourquoi il a été administré avec d’autres thérapies pour pouvoir compléter ses rôles. Les chercheurs en oncologie ont constaté alors que ce médicament accroît la survie des patients traités, mais juste pour un à deux mois. Ce qui nécessite encore une recherche poussée dans ce domaine. D’autres médicaments ont été aussi mis au point : le sutent et le nexavar. Ces deux médicaments bloquent la signalisation des cellules endothéliales, les cellules facteurs de croissance. À l’opposé du premier, ces deux médicaments ne sont pas accompagnés d’autres thérapies, mais les résultats ne sont pas non plus très satisfaisants.
Des pistes pour améliorer les traitements anti-angiogenèses
Les effets secondaires sont les premiers freins des traitements par ces médicaments anti-angiogenèses. Le bevacizumab crée de l’hypertension artérielle, des insuffisances rénales, des problèmes de thyroïdes, de la fatigue et des nausées. Les mécanismes de l’angiogenèses ne sont pas encore exploités à fond. Les chercheurs souhaitent améliorer l’efficacité de l’anti-angiogenèse en comprenant concrètement les stratégies de résistances de la tumeur face aux médicaments anti-angiogenèse administrés. Des idées lucides fondent alors de très grand espoir dans la poursuite des recherches sur le traitement avec les médicaments anti-angiogenèses. Un expert cite dans ses propos que l’arrivée des traitements anti-angiogenèses est un grand progrès dans le cancer du rein.
Les traitements peuvent être améliorés, mais seulement les biologistes avouent devoir bien comprendre le mécanisme de l’angiogenèse pour pouvoir, en aval, comprendre la résistance au traitement anti-angiogenèse et de l’ajuster au mieux. Ceci dit, la poursuite dépendra de l’investissement dans les laboratoires pharmaceutiques. Les oncologues hospitaliers n’ont pas le moyen de mener toutes les études et les essais cliniques, il faut faire appel aux laboratoires pharmaceutiques pour investir la somme nécessaire dans la poursuite des recherches.
Ce sont des pistes qui fondent de très grand espoir dans la recherche en oncologie. Vu l’augmentation des nombres de cas de souffrant de cancer, et les nombres de décès liés, il est très préjudice de se pencher dans la recherche de solution qui substituera la chimiothérapie. L’oncologie devrait poursuivre ces pistes de l’anti-angiogenèses, qui apportent de la lumière dans le traitement du cancer, même s’il y a encore du chemin à faire.